Un expert allemand en récupération de données a émis un avertissement inquiétant : la qualité des clés USB et des cartes microSD diminue avec le temps, entraînant une perte de données plus fréquente. Plusieurs raisons expliquent cette situation, notamment l’évolution des puces mémoire flash et l’utilisation massive d’options à bas coût.
Sommaire
Évolution de la technologie de mémoire : de SLC à QLC
La première génération de puces mémoire flash stockait un bit par cellule. Les puces actuelles, particulièrement dans les clés USB et les cartes microSD, enregistrent généralement quatre bits par cellule. Alors qu’une puce mémoire SLC peut résister à des centaines de milliers d’écritures, une puce mémoire QLC est limitée à quelques milliers au mieux. Cette évolution a eu un impact sur la qualité et la durabilité de ces dispositifs de stockage.
Fabrication low-cost et composants de mauvaise qualité
De nos jours, de plus en plus de fabricants produisent des clés USB à bas prix en soudant littéralement une carte microSD sur le PCB interne. La société allemande CBL indique que ces puces proviennent souvent de composants rejetés par les principaux fabricants de mémoire flash, revendus discrètement sur le marché. Ce problème ne concerne pas uniquement les clés USB bon marché, mais touche également certaines marques renommées. Il est donc recommandé de rester vigilant lors de l’achat de clés USB et cartes microSD.
Rétention des données et usure des puces
L’un des principaux problèmes de la mémoire flash est son usure. Cependant, même les contrôleurs bas de gamme disposent d’une gestion de l’usure et, dans le cas d’une clé USB, les milliers d’écritures possibles avec une puce NAND QLC devraient être suffisantes. L’hypothèse standard pour une puce mémoire flash NAND est que chaque bit conservera sa valeur pendant au moins 10 ans.
Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Une mémoire de qualité inférieure peut avoir des valeurs de rétention initiales plus faibles, et l’usure ainsi que la chaleur peuvent encore réduire cette valeur. Par conséquent, CBL recommande de lire une clé USB chaque année pour déclencher les mécanismes de correction d’erreur et réduire ainsi les risques de corruption.
Problème insidieux : la modification des bits
Une altération de bit dans un fichier contenant une image peut provoquer un changement de couleur invisible, tandis qu’un bit modifié dans un fichier exécutable en empêchera le fonctionnement. Il est donc crucial de prendre des mesures préventives pour éviter la perte de données.
- Ejectez rapidement les clés USB après utilisation, car certaines d’entre elles ont tendance à chauffer lorsqu’elles sont connectées à un port USB.
- Pour un stockage à long terme, retirez les clés USB et autres cartes mémoire au moins une fois par an pour permettre aux mécanismes de gestion de l’usure de faire leur travail.
Il est important de noter que même avec ces précautions, les dispositifs actuels ne dureront probablement jamais autant que certains appareils du passé : il n’est pas rare de trouver des cartes mémoires des années 90 toujours parfaitement fonctionnelles. D’un autre côté, il est essentiel de se rappeler que le transfert de vos photos du disque dur vers une clé USB que vous rangez dans un tiroir n’est pas considéré comme une sauvegarde fiable.
La détérioration de la qualité des clés USB et des cartes microSD est un problème sérieux qui peut conduire à des pertes de données importantes. Il est recommandé de choisir des produits de marques réputées et de prendre des mesures préventives pour éviter la corruption de vos données précieuses. Gardez également à l’esprit qu’une clé USB ne doit pas être considérée comme une solution de sauvegarde à long terme.
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