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Kinvent lève 16 millions d’euros pour développer rééducation connectée
La start-up française Kinvent, spécialisée dans le domaine de la physiothérapie connectée, a récemment levé 16 millions d’euros pour renforcer sa présence mondiale et développer de nouveaux capteurs.
L’objectif est de cibler le marché grand public d’ici à 2025 tout en développant des partenariats avec les fédérations sportives et en préparant l’arrivée des Jeux Olympiques. Dans cet article, nous revenons sur cette levée de fonds et les projets de la société.
Une forte croissance à l’international
D’après Athanase Kollias, président et fondateur de Kinvent, la nécessité de surveiller les paramètres de santé est très importante. La jeune pousse est présente dans 65 pays et génère 60% de ses revenus à l’étranger. La France compte plus de 250 000 kinésithérapeutes ayant déjà une culture de la donnée.
Les États-Unis représentent le deuxième marché de l’entreprise avec 8% du chiffre d’affaires. En Asie, notamment en Corée et en Chine, Kinvent prévoit également de se développer via des distributeurs locaux.
Un portefeuille de produits en constante innovation
Innovation rime avec Kinvent, qui dispose actuellement de huit capteurs autonomes pour l’évaluation fonctionnelle couvrant la plupart des tests réalisés lors de séances de rééducation. Ces capteurs sont connectés à une application propriétaire et sont régulièrement mis à jour.
- Capteur de force manuel : permet un suivi en temps réel des progrès du patient en termes de force maximale, d’endurance et de symétrie musculaire.
- Capteur de force de préhension : mesure la force exercée lors de la prise d’un objet avec des membres spécifiques.
- Goniomètre électronique : évalue, suit et rééduque l’amplitude articulaire des principales articulations du corps humain.
- Dynamomètre pneumatique : convertit les variations de pression en mesure de la force de broyage.
Deux nouveaux capteurs seront présentés en octobre 2024, d’après Athanase Kollias.
Une levée de fonds pour soutenir le développement
Kinvent a déjà réalisé plusieurs tours de financement. Le premier, de 1,2 million d’euros en 2019, a permis de structurer la start-up qui compte aujourd’hui 75 employés. Le second, de 6 millions d’euros en 2021, a rendu Kinvent indépendante en lui permettant de fabriquer ses propres produits. Ce troisième tour consolide sa position internationale, avec un taux de croissance annuel de 80% entre 2022 et 2023 et un chiffre d’affaires atteignant 7 millions d’euros en 2023.
Des partenariats avec des fédérations sportives
Après un important travail pédagogique, Kinvent collabore aujourd’hui avec de nombreuses fédérations sportives, telles que le Montpellier Hérault Rugby, la Fédération française d’athlétisme et les New York Mets. Le footballeur Raphaël Varane est également équipé des capteurs connectés de la start-up; il effectue des tests d’équilibre tous les quatre jours, dont les résultats sont surveillés à distance par son médecin.
La réhabilitation au service du grand public
Au-delà des sportifs, Kinvent investit aussi dans la réhabilitation des personnes souffrant d’arthrose, ayant subi un AVC ou affectées par des symptômes persistants du COVID-19. L’idée est de cibler à terme un marché grand public en adaptant leurs solutions aux besoins spécifiques de chaque pathologie.
Au vu de l’essor de la télémédecine et de la prévalence croissante des maladies chroniques, la réhabilitation connectée proposée par Kinvent semble être une innovation majeure pour améliorer la prise en charge des patients. Il sera intéressant de suivre l’évolution de cette entreprise prometteuse dans les années à venir.
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